jeudi 8 mars 2007

Vaincre ou mourir à Stalingrad


Le titre n’annonce pas une langoureuse histoire d’amour et pourtant l’histoire part de cela. Mais il s’agit de l’amour entre un homme et l’Histoire avec un grand H. Historien de son état, William Craig, a pris la plume pour retranscrire la monumentale et inimaginable bataille de Stalingrad.

Il ne s’agit pas ici des vilains allemands et des gentils russes qui se tirent dans les pattes, mais de groupes hommes ou d’hommes très seuls face au devoir (parfois forcé) de la guerre qui se plie aux stratégies controversées de leur chef.

Les Allemands avaient jusqu’alors tout gagné, ce devait être leur dernière campagne avant le retour en terre connue et tant aimé. Les Russes étaient épuisés, désorganisés et cédaient sous les chaines des chars allemands. Seulement Hitler voulait la débâcle et Staline ne voulait pas être écrasé. Alors la bataille s’engage et elle va durer bien plus longtemps que prévue.

Parce que l’histoire semble un éternel recommencement Hitler subira l’échec que Napoléon avait enduré avant lui, et la seconde guerre mondiale connaitra un revirement spectaculaire sur le front est, alors que bientôt les alliés enfonceront le couteau dans la plaie sur le front ouest.

Stalingrad est pour moi une petite bible de l’absurdité et son intérêt repose sur le travail de son auteur qui ne s’est pas contenté de dépeindre la guerre avec la froideur de « l’après », mais nous fait vivre jour après jour la débâcle allemande et le redressement russe par la reconstitution des faits, grâce à des documents restés jusqu’alors inaccessibles, et surtout des centaines de témoignages des survivants ou de leurs écrits, quel que fut leur bord, russe, allemand, roumain, italien… C’est cette richesse qui rend ce livre tout particulièrement intéressant. William Craig ajoute le « suivit » de quelques personnages pour mieux marquer le changement dans les armées comme Paulus qui dirigea la VIe armée allemande ou Vassili Zaitsev le tireur d’élite russe dont l’histoire inspirera Jean-Jacques Annaud pour son film Stalingrad.

J’entends de plus en plus qu’il faut passer à autre chose et ne plus toujours faire référence aux première et deuxième guerres mondiales, c’est peut-être en partie vrai, mais il faut aussi retenir les erreurs du passé pour ne pas les reproduire et cela de toute évidence les gouvernants l’ignore encore. Alors un peu de lecture sur l’absurdité de la guerre ne fait sans doute pas de mal, pour les réticents, oubliés qu’on est en 42 parce que cela pourrait être aujourd’hui et ça l’est même sans doute dans certains pays. Enfin la petite lectrice que je suis à avaler ce bouquin avec une facilité déconcertante pour un livre de près de 500 pages, cela suffit pour dire que la lecture est hyper fluide, pas de prise de tête avec des « c’était qui lui déjà ? » « où on est au fait ? » et ainsi de suite.

Alors à vos bouquins, en avant marche (mentale)

L’amie Phelve

Ma note : 19/20

5 commentaires:

Goupette a dit…

19/20 pour un livre, c'est possible ça ??? Arf, bizarre quand même... Ca me donne envie de faire le pari fou de relire mon livre préféré pour vous en faire une critique et voir comment je le noterais... et pis tiens, BANCO bonux, je finis celui en cours et je m'y mets !!!

Drawman a dit…

Clair que 19/20 c'est pas vraiment réaliste et pas très crédible quand on parle de littérature !
Mais bon, l'ami Phelve est encore une jeune chroniqueuse et je lui pardonne avec l'aisance d'un goëlland en plein vol ..... Phelve tu me donnera aussi 15€ et 1 mars si tu veux pas que je te fouette ....

Drawman, qui note le livre - 15/20

Goupette a dit…

J'adore ce Drawman il note des livres qu'il a pas lu, mouahahaha ! Tous tarés dans ce blog !

Capten a dit…

Vous allez rire ou pas d'ailleurs mais moi qui ne lis jamais un bouquin (les livres de coloriage ça compte pas hein on est d'accord?) et ben figurez-vous que j'étais à deux doigts de l'acheter cui-là quand je me suis perdu au rayon littéraire du Virgin.

Bon maintenant le plus dur c'est qu'il va falloir que je retrouve le chemin du rayon en question car merci Phelve mais tu viens de me convaincre de l'acheter.

Si tu pouvais me convaincre de le lire maintenant. Hehe

Le Capten

L.A. a dit…

Comment convaincre de lire ma bible? en disant que "ça se lit tout seul" ou alors :"gloup on avale d'un seul coup ce bouquin avec nos pitits yeux".

Sinon ben c'est un livre que j'adore pour la manière dont il est écrit et pour l'ironie qui y est décrite alors je suis obligée de mettre une super note (le moins 1 étant dû au manque de carte) et après mes autre lectures se caleront sur lui.

Bonne lecture