Amis lecteurs,
Quoi de plus naturel que de signer mon retour sur ce blog en vous parlant du film « Le Come Back ». Hehe malin non ?!
«Le Come Back» est un film sorti y’a maintenant quelques semaines et donc certainement plus à l’affiche nulle part, sauf peut-être dans certaines salles polyvalentes accolées à la mairie des petits villages de province où les spectateurs sont cordialement invités à amener leur propre chaise de jardin pour assister à la projection s’ils veulent éviter d’avoir leur beau fessier endolorit par des bancs en chêne massif gracieusement mis à leur disposition par une municipalité aux revenus modestes... M’enfin bon... Tant pis me lance quand même...
«Le Come-Back», petite comédie romantique Anglaise, suit une trame désormais classique et éculée (nan Drawman il ne manque pas de lettre à ce mot. Pffff...) en réussissant l’exploit de réunir à la fin, un homme et une femme que tout semble opposer au début de l’histoire. Du très, très classique quoi...
L’homme, interprété par le so british Hugh Grant (à ne pas confondre avec le sot british Mister Bean hein...) campe une ancienne gloire de la pop anglaise ayant connu avec son groupe «POP», un réel succès au début des années 80 mais qui désormais, plus de 25 ans plus tard, ne fait plus chavirer que les cœurs de ses fans les plus fidèles. Fans, pour qui il se produit encore aujourd’hui mais en solo, dans certaines salles polyvalentes accolées à la mairie des petits villages de province où les spectateurs sont cordialement invités à amener leur propre chaise de jardin pour assister à la... Hein ? Vous avez bien compris l’idée ? Bon ok... Je continue alors...
Alex Fletcher, tout comme ses fans décrépites, se fait vieux et il en a pleinement conscience usant et abusant d’une autodérision teintée de cynisme typiquement anglaise qui lui donne une personnalité atypique et lui confère un réel charme. Cela ne l’empêche pas de rêver un jour pouvoir remonter sur une grande scène pour y retrouver une partie de sa gloire passée.
Cette chance lui sera offerte par l’intermédiaire de la méga star planétaire Cora Norman, sorte de croisement entre Britney Spears et Matt Pokora (Bon si vous arrivez déjà un peu à imaginer le résultat de cet improbable croisement animalier sachez qu’elle fait assez peur aussi dans le film).
Ayant sa mère, fan du groupe d’Alex Fletcher, la diva complètement psychédélique lui demande d’écrire pour elle une chanson et lui offre même l’opportunité de la chanter ensemble sur scène lors de son prochain méga show…
Malheureusement et ce n’est pas les fans du groupe «POP» qui me lisent qui vont me contredire mais Alex Fletcher était le compositeur des mélodies mais non le parolier de la bande. D’ailleurs hormis le tube de l’été 81 «I Love my dirty closet cause I can piss on the wall» chanson écrite par Sloan Cates, co-leader du groupe avec Alex, toutes les chansons de «POP» furent écrites par des paroliers privés. He oui ! Même le fameux tube «Blinds don’t see dog shit on the floor» véritable ode à l’amour et à la tolérance, aujourd’hui encore l’un des titres les plus repris à travers le monde, était l’œuvre d’un vendeur de Kebab, aveugle lui même, dans le quartier Soho de Londres.
Enfin bref reprenons...
Fletcher bien embêté car il ne sait pas aligner trois mots sur une page blanche va être miraculeusement sauvé par l’apparition improbable d’une écrivaine (c’est moche comme mot mais il paraît que ça se dit) venue directement dans son salon pour y soigner ses plantes (j’vous avais dit que c’était improbable). Interprété par Drew Barrymore, la jardinière fantasque et craquante, au verbe haut en couleur, aussi inventif qu'imagé, ravit notre popstar qui lui propose de participer à l’écriture de sa fameuse chanson…
Et voilà ! Je vous laisse imaginer la suite, elle est jeune, il est vieux ; elle est drôle et fougueuse, il est plutôt cynique voir sinistre ; elle est belle, il est beau (arf nan là ça marche pas du coup) ; lui, un dandy bobo, elle, prend la vie comme elle vient… Bref une histoire d’amour naît sous nos yeux ébahis et pourtant déjà si habitués à ce genre de romance….
Hop ! Hop ! Hop ! J’ai pas fini !
Nan parce que je vous vois là ! Hein ! Chère lectrice… Je dis «chère lectrice» car il parait d’après Keil que 75% de nos lecteurs sont des lectrices. On a d’ailleurs des fiches sur à peu près tous ceux qui parcourent ce site. Il est même avéré que certains de nos lecteurs sont en vérité des lectrices… On a les photos des opérations donc pas la peine de nous mentir hein…
Bref, je vous vois bien disais-je, vous tourner vers votre Jules, si tranquillement installé dans votre canapé d’angle Ikéa, mâtant, une bière à la main, le quart de final retour opposant le Bayern de Munich à l’AC Milan que retransmet Canal+ ce soir et je vous entends lui répéter ce que le Capten a écrit sur le blog. Je vous entends lui dire que «Le Come Back» est une comédie romantique déjà vue et sans saveur et qu’il avait bien fait, la semaine dernière, lorsque vous lui aviez proposé d’aller le voir, de balayé votre proposition d’un revers de la main. Revers de la main qu'il avait accompagné d’un râle de mâle primitif. Il avait même prétexté à l’époque que «300» et là je le cite : «Déchire bien plus sa race que ta bouse filmée avec l’autre tafiolle anglaise et son pantalon moule-burnes» (J’fais vachement bien le mâle primitif pas vrai ? Hehe…),
Et là je dis nan ! Je sais que c’est long mais lisez un peu jusqu’au bout nondidiou !
J’ai personnellement beaucoup aimé ce film et la fraîcheur qui s’en dégage et je vous encourage vivement sa vision (pensez bien à prendre votre plus confortable chaise de jardin hein…).
Hugh Grant y est vraiment très drôle dans son rôle parfait de vieux blasé cynique (je sais ça fait déjà trois fois que j’utilise le même terme pour désigner son personnage mais j’ai pas un dictionnaire des synonymes à porter de main, m’en excuse…). Drew Barrymore est comme décrite plus haut, pleine de vie et pétillante et à eux deux, ils forment un parfait duo.
Le must, le truc en plus du film ce sont les musiques !
Les chansons originales écrites spécialement pour le film vous collent à la peau et vous vous surprendrez à les fredonner plusieurs jours après les avoir entendues. D'ailleurs depuis quelques temps elles tournent en boucle sur ma playlist de MP3. Je passe sur les chorégraphies ridicules et sur mes déhanchés tout aussi jubilatoires que j’exécute à chaque fois que les chansons résonnent dans mes enceintes… Elles sont kitchchissimes à souhait mais c'est trop bon !
Alors oui certes ce film est du déjà vu, du convenu, mais c’est frais et ça fait du bien.
Bon aller je vous laisse, j’viens d’apprendre que mon pantalon moulant était enfin repassé (comme quoi le râle de mâle primitif c’est efficace quand même) et je vais pouvoir à nouveau remuer mon corps d’éphèbe en me prenant pour une star de la pop anglaise.
Ma note : 14/20
Capteniglo qui fait son come back !
PS : Comme d’hab’ par fainéantise je laisse à Keil, qui avouons-le, n’a que ça à faire de ses journées, le soin de mettre une photo et un lien vers la BA du film.