mardi 13 mars 2007

La bonté : Mode d'emploi de Nick Hornby


Une fois n'est pas coutume, c'est moi qui intervient dans la rubrique littéraire. Preuve que nous les hommes nous savons lire autre chose que le télé poche ou France Football...:o)
Il y a quelques temps de cela je vous avais présenté "Vous descendez" de Nick Hornby. Ce livre m'ayant bien plu, j'ai demandé à mon entourage de m'acheter une autre oeuvre de cet écrivain. J'ai eu la chance de recevoir "La bonté : mode d'emploi" et "A propos d'un gamin", mais c'est bien du premier livre dont je vais vous parler aujourd'hui.
Tout d'abord, un peu de quatrième de couverture pour vous :
"La quarantaine passée, fatiguée par son métier harassant de médecin et un mariage qui a perdu toute saveur, Kate décide de demander le divorce. Dans l'espoir de la retenir, David, son mari, va alors changer radicalement : renouant avec ses idéaux de jeunesse, l'homme irascible devient un modèle de bonté, prêchant la redistribution des richesses et recueillant des SDF. Déstabilisée par ce changement soudain et ces initiatives aussi généreuses que maladroites, Kate se retrouve face à une situation inédite et explosive... À partir de quand est-on quelqu'un de bon et jusqu'où peut-on aller pour le rester ?"
Dans cette comédie aux mille facettes, Nick Hornby tacle le politiquement correct et interroge ce qui fait la solidité d'un couple.
En effet, je me suis retrouvé devant un livre à la fois drôle et qui pousse à l'interrogation.
Nick Horby, arrive une nouvelle fois à aborder un sujet délicat avec humour. Mais ici, point d'humour lourd (vous savez, du genre...C'est deux prostitués qui traverse la route et paf, c'est parce que le steak il était caché), mais un humour bien mené, un humour sur la réflexion d'une femme un peu paumé, un humour sur des situations cocasses, un humour sur l'expression d'un sentiment. Le pire, c'est qu'une nouvelle fois, l'auteur arrive à mélanger humour et émotion sans que cela soit trop pesant.
Ce couple destiné à la déchéance. La vision du couple, vu par Katie qui trompe son marie, doute de son couple, ne supporte plus son mari qui est l'homme le plus en colère d'Holloway, personnage aigri, critique, jamais content. Mais lorsque celui ci, revient totalement métamorphosé, bon, très bon, trop bon ? Comment se comporter face à cet homme ? Elle ne voulait pas d'un homme trop mauvais, mais que faire face à un homme trop bon ? Ne pas être trop bon, signifie t'il être mauvais ?
Une véritable réflexion sur notre société, écrit avec dérision. Un petit chef d'oeuvre de la littérature anglaise.
Que reprocher à ce livre ? A part peut être une fin, un peu trop brusque, mais c'est tout. Un livre qui se dévore. Un de mes coups de coeur de cette année (vous me direz, on est qu'au mois de Mars). Bref, une nouveau très bon rendu de Nick Horby. Bravo Monsieur.

Ma note : 16/20

6 commentaires:

Goupette a dit…

Ouh la la Keil ! Quelle belle critique qui donne envie... Si seulement tu acceptais de me prêter tes livres bien au lieu de les passer à d'autres gens :)... Bon allez, promis, je vais tenter un Hornby moi aussi !!!

Anonyme a dit…

Hornby est un bon auteur. J'ai lu "pour un garçon" et j'ai beaucoup apprécié. Peut être me laisserais je tenter par un autre livre.

Keil a dit…

Et bien vois tu très chère Goupette. Celui la je te le réserve. On pourra, me salir, me vomir dessus, me piétiner, je le garderai. Foi de canard.
Quant à toi Claudine, je te conseil vivement "Vous descendez" ou "La bonté...", car c'est deux excellent Hornby. Je lis actuellement "pour un garçon" qui à l'air bien sympathique également. Je vous tiendrais au courant.

valou a dit…

Commentaire rondement mené cher Keil.Ca donne envie de lire...euh cet été ...

Goupette a dit…

Et voilà, j'l'ai fini !!! D'accord avec toi petit Keil, c'est un très bon livre et je suis totalement en phase avec ta critique et ce 15 mérité... Malheureusement, moi aussi, la fin m'a laissé sur ma faim, ah ah ah !

Keil a dit…

Hornby, c'est vraiment un crack, j'adhère à pas mal de truc. En plus Goupette qui met un 15 (même si la note est de 16) c'est gage de réussite.

Keil qui vous fera bientôt une autre critique littéraire.