jeudi 6 décembre 2007

Dionysos : La mécanique du coeur


Même si certains vont crier au scandale. Une chose est clair, Dionysos, reste pour moi le meilleur groupe de rock de cette année 2007. Après un sublime : Monster in love et des lives (un peu trop à mon gout) qui ont suivis. Le groupe de Mathias Malzieu et Babet (j'aime bien Babet...:o) nous pond encore un album sous forme de conte musical qui fera date. Jusqu'à présent, la seule chose que je pouvais vraiment reprocher à ce groupe était leur parole un peu abracadabranqueste. Mais ça faisait parti de leur univers. Et ici, justement, ils nous font tout l'étalage de leur petit monde à eux. Un monde féérique à la Tim Burton, retranscrit sur des morceaux rock avec des invités qui intègrent parfaitement ce petit univers de Giant Jack.
Comment résumer, cette histoire qui se laisse écouter et réécouter avec énormément de plaisir. Une fois, n'est pas coutume, je vais piquer au site de la fnac, le synopsis quel fait du livre (l'histoire étant sortie au double format : CD et livre), car je trouve qu'il résume parfaitement, ce conte pour adulte :

Edimbourg, 1874.
Jack naît le jour le plus froid du monde et son cœur en reste gelé. Mi-sorcière mi-chaman, la sage-femme qui aide à. l'accouchement parvient à sauver le nourrisson en remplaçant le cœur défectueux par une horloge. Cette prothèse fonctionne et Jack vivra, à condition d'éviter toute charge émotionnelle : pas de colère donc, et surtout, surtout, pas d'état amoureux. Mais le regard de braise d'une petite chanteuse de rue mettra le cœur de fortune de notre héros à rude épreuve prêt à toit pour la retrouver, Jack se lance tel Don Quichotte dans une quête amoureuse qui le mènera des lochs écossais jusqu'aux arcades de Grenade et lui fera connaître les délices de l'amour comme sa cruauté. Conte désuéto-moderne mâtiné de western-spaghetti, La Mécanique du Cœur vibre d'une rugueuse force poétique où l'humour est toujours présent. Mathias Malzieu soumet aux grands enfants que nous sommes une réflexion très. personnelle sur la passion amoureuse et le rejet de la différence, donnant naissance à un petit frère de Pinocchio qui aurait fait un tour chez les Freaks de Todd Browning.

Cette album est au final surprenant, déconcertant, très imersif, et à la fois très décalé. Comme je le disais tout à l'heure, on retrouve l'univers de Tim Burton, avec ses bruitages scintillaunant, son ambiance déjà entre-aperçu dans monster in love, sa créativité qui en font un album unique.
On appréciera la participation de Bashung, Eric Cantona et... Grand Corps Malade, qui à ma grande surprise fait une très très bonne prestation. On se rend d'ailleurs vite compte que le slam est une formidable plateforme pour raconter des histoires.
Bon bref, il y a peu de chose à reprocher à cet album. A part peut être, les quelques chansons anglaises qui parsèment l'album et qui empêche les non-anglophone de comprendre toute l'histoire. Mais bon, cette mécanique du coeur reste quand même une formidable performance.

Ma note : 16/20

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